
Meilleurs Agents publie la 15ème édition de son baromètre mensuel des
prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Ile-de-France.
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Les stocks de biens à vendre sur le marché francilien sont historiquement bas alors que les acheteurs sont présents. Mais que pourraient-ils acheter sur un marché en manque de biens ? Les propriétaires de grandes surfaces ne trouvent pas leur prochain appartement ce qui les dissuade de vendre leur bien actuel. Les acheteurs de petites surfaces saisissent les rares opportunités qui se présentent. Si vous avez un bien à vendre aujourd’hui, il est très facile de le vendre vite à condition de le proposer au prix du marché » commente Sébastien de Lafond, Président et fondateur de Meilleurs Agents.
Au global, les prix parisiens sont repartis à la hausse et poursuivent le mouvement démarré au printemps dernier. Le trou d’air de décembre-janvier décrit dans le précédent baromètre est effacé. Le marché a pratiquement retrouvé les prix d’il y a un an en regagnant 6,5% sur les 12 derniers mois (+4,5% pour les grandes surfaces et +9% pour les petites surfaces).
Cherche petites surfaces désespérément
Les studios et 2 pièces sont rares. Leurs prix ont donc mécaniquement augmenté de 1,5% à Paris au mois de février sur un marché tendu à cause de la pénurie de biens. Aujourd’hui, les produits à moins de 300 000 euros trouvent acheteur sans délai et sans difficulté, attirant investisseurs et primo-accédants.
Grandes surfaces : il vaut mieux tenir que courir
Les propriétaires qui habitent de grandes surfaces et souhaitent déménager sont empêchés dans leurs projets à cause du manque de biens en vente. Ne trouvant pas leur nouvelle habitation, ils ne vendent pas leur habitation actuelle et contribuent à la pénurie générale. Le marché s’enlise par manque de fluidité et manque de stocks. Un cycle naturel et essentiel au dynamisme du marché est quasiment bloqué.
Vendeurs ou acheteurs : que faire aujourd’hui ?
La pénurie de biens est favorable aux vendeurs. Pour autant, les acheteurs, malgré des taux d’intérêt historiquement bas, ne sont pas prêts à investir dans n’importe quels biens. Ils veulent de la qualité au prix réel du marché. Donc les propriétaires de biens à Paris et en Ile-de-France peuvent aujourd’hui réaliser rapidement de bonnes transactions à condition de proposer des prix raisonnables. Pour leur part, les acheteurs peuvent trouver de bons produits à de bons prix … s’ils connaissent les prix du marché.
Quand les vendeurs poussent les prix à la hausse
L’écart (décote) existant entre les prix de mise en vente (hors frais d’agence) affichés dans les annonces et les prix réel de transaction (prix enregistrés hors frais d’agence dans les promesses de vente) est aujourd’hui de 11% en moyenne, soit 3% de plus qu’au dernier trimestre 2009.
Cet écart grandissant nous alerte sur un risque de déconnexion entre les attentes des vendeurs et le pouvoir d’achat réel des acheteurs. Les vendeurs sont enclins à s’enthousiasmer à la lecture d’articles annonçant la reprise du marché. Mais si les prix s’emballent, c’est essentiellement dû à la faiblesse de l’offre face à une demande stimulée par des taux bas. On ne peut toujours pas véritablement parler de reprise, car les volumes restent faibles (20% plus bas qu’au premier trimestre 2007) et le marché de l’achat revente est toujours bloqué.
L’Ile-de-France peine à reconstruire ses prix
La situation en Ile-de-France est plus contrastée. Après avoir perdu 15% en un an, les prix ont augmenté de 7% comblant ainsi pratiquement la moitié des pertes. En un mois les prix ont augmenté de 0,8% en moyenne en Ile-de-France. La hausse se concentre essentiellement dans les départements 78, 92 et 93. Les prix baissent encore dans le 94 et le 77 alors qu’ils sont globalement stables dans le 91 et le 95.
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