Le marché immobilier tient encore le choc

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C'est l'heure de notre baromètre mensuel ! Découvrez les tendances du marché immobilier en ce début d'automne. Teasing : Paris chute encore...
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baromètre pro octobre 2022
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En ce début d'automne, le marché immobilier français semble bien résister. Les prix ont ainsi augmenté de 0,3% lors du mois écoulé. Sans surprise, les zones rurales sont celles qui performent le mieux. 

Une rentrée sans surprise sur le marché immobilier

La nouvelle croissance des prix observée en France au cours du mois écoulé (+0,3%) confirme la bonne tenue du marché immobilier. Toujours particulièrement dynamiques, les zones rurales enregistrent les plus belles performances au niveau national avec +0,8% d’augmentation, faisant ainsi deux fois mieux que les dix principales métropoles de l’Hexagone hors Paris (+0,4%).
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Si Nice, Rennes et Lyon ont légèrement marqué le pas ce mois-ci (respectivement, -0,5%, -0,2% et 0%), la majorité des dix plus grandes villes françaises demeurent orientées à la hausse, à l’instar de Bordeaux et Nantes, qui ont connu chacune +0,6% d’augmentation. Quant à Marseille et Montpellier, elles arrivent largement en tête du classement avec des hausses de l’ordre de +1,2% et +1,3%. Principale explication à cet état de fait : ces métropoles du Sud-est sont toutes deux touchées par une forte pénurie de l’offre. Dans la préfecture de Montpellier, notamment, le stock de biens à la vente a baissé de près de 30% en seulement quatre ans.
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Paris poursuit pour sa part son mouvement décroissant et voit ses prix baisser de -0,1%. Le léger rebond tarifaire constaté au printemps dernier n’aura été qu’un sursaut passager, la dynamique négative frappant aujourd’hui la Ville Lumière semble appelée à s’inscrire dans la durée. En effet, Paris présente un pouvoir d’achat immobilier faible (24m²), plus de deux fois inférieur à celui présenté en moyenne par les cinquante plus grandes villes de France (51m²). Or, c’est aussi dans la capitale que la remontée des taux d’intérêt des crédits va peser le plus sur les ménages. Signe que la tendance ne tend pas à s’inverser, les délais de vente dans la capitale continuent de s’allonger, passant de 60 jours à 68 jours en l’espace de 3 mois. Preuve que sur le marché parisien, la demande est de plus en plus faible.
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La dynamique baissière de la capitale gagne l’Île-de-France

La morosité parisienne commence à s’étendre au reste de l’Île-de-France et plus particulièrement à la petite couronne (0% en deux mois). Après le boom de demandes post-Covid – portées par un besoin d’espace et de nature de la part des candidats à la propriété – et la hausse des prix qui s’en est suivie, l’heure semble désormais à l’accalmie en région parisienne. Aucune catégorie de biens n’est épargnée par cet atterrissage du marché : plébiscitées depuis le début de la crise sanitaire, les maisons connaissent en effet le même essoufflement que les appartements. Avec leurs prix au mètre carré plus élevés que ceux des autres départements de la proche banlieue, les Hauts-de-Seine (7 296 € le m²) sont donc les premiers à faire les frais de ce changement d’attitude des acquéreurs potentiels. En un an, ils ont ainsi vu leur prix reculer de -0,3%. Si la Seine-Saint-Denis, nettement plus abordable sur le plan tarifaire (4 325 € le m²), tire encore son épingle du jeu avec +2,9% d’augmentation en un an, le Val-de-Marne commence à son tour à ralentir avec seulement +1,6% de hausse.
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En grande couronne, le constat n’est pas plus positif, malgré les effets de la nouvelle géographie immobilière esquissée post-Covid. Si les prix y ont ainsi encore grimpé de +2,6% en un an contre +1,2% dans la proche banlieue, un ralentissement s’opère. Là encore, ce sont les départements les plus chers qui sont les premiers touchés. À l’image des Yvelines (4 615 € le m²) qui ont basculé dans le rouge depuis deux mois (-0,3%) et de l’Essonne (3 291 € le m²) qui n’évolue plus (0% depuis août). Davantage préservés, le Val d’Oise a progressé de +0,2% depuis l’été (+3,4% en un an) et surtout la Seine-et-Marne, de +0,8%. Au point, pour ce dernier département, de faire figure d’exception en Ile-de-France en affichant encore près de +5% de hausse en un an.
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Des taux qui grimpent, des banques frileuses mais une demande toujours solvable

Comme redouté depuis plusieurs mois, la remontée des taux d’intérêt (1,9% en moyenne au 1er septembre toutes durées d’emprunt confondues) se poursuit. Et, les dernières annonces de la Banque Centrale Européenne ne sont pas de nature à laisser espérer le moindre retournement de situation dans un futur proche. La décision historique de l’instance européenne de relever ses taux directeurs de 0,75 point le 14 septembre dernier – effaçant ainsi une décennie de taux inférieurs à 1% – devrait en effet pousser les établissements bancaires à revoir à la hausse leurs grilles tarifaires et à davantage de prudence en matière d’octroi de crédit. Au-delà de la seule question du taux d’usure, qui trouve une résolution au moins partielle dans la remontée à 3,05%, au 1er octobre, annoncée par la Banque de France, c’est bien ce changement d’orientation de politique monétaire qui va pousser les banques à resserrer le robinet du crédit et risque d’exclure nombre de porteurs de projets du marché. D’autant que cette situation déjà tendue pourrait continuer à se dégrader rapidement tant les facteurs susceptibles de l’aggraver sont actuellement nombreux. Si tel devait être le cas, cela ne pourrait qu’inévitablement affecter la demande et influer de fait négativement le marché immobilier. Mais, que l’on se rassure, l’heure n’en est pas encore là. Car, même dans l’hypothèse où le taux d’intérêt pour un crédit sur vingt ans approcherait des 4%, le taux d’effort moyen au niveau national resterait bon, de l’ordre de 34%. Quant aux grandes villes, la moitié d’entre elles resteraient en dessous de la barre des 35% fixés par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) comme seuil limite d’accès au crédit. Autrement dit, la demande restera solvable sur une bonne partie du territoire français. Les communes les plus chères, Paris en tête, seront les principales affectées par ce recul de la demande.
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