Sommes-nous à la veille d’un retournement du marché immobilier résidentiel ? - Conférence de presse du 04 septembre 2018
Paris, le 4 septembre 2018. A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, Meilleurs Agents publie la 105ème édition du baromètre mensuel d’analyse du marché immobilier résidentiel à Paris, en Île-de-France et dans les dix et cinquante plus grandes villes de France.
Image
Sommaire
Paris, le 4 septembre 2018. A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, Meilleurs Agents publie la 105ème édition du baromètre mensuel d’analyse du marché immobilier résidentiel à Paris, en Île-de-France et dans les dix et cinquante plus grandes villes de France.
Points clés :
- L’équipe scientifique de Meilleur Agents dévoile tous les indicateurs dont l’examen rigoureux permet de comprendre et analyser objectivement la situation réelle du marché immobilier résidentiel ancien et d’en anticiper les évolutions à court et moyen terme.
- Les huit premiers mois de l’année 2018 s’inscrivent au niveau national dans la continuité de 2016 et 2017 : augmentation régulière et mesurée des prix, volumes de ventes stables et élevés dans un marché fluide.
- Les primo-accédants représentent toujours en moyenne un tiers des acheteurs avec une légère baisse de la part des investisseurs locatifs au profit de l’achat revente (secondo-accédants).
- L’ équipe scientifique de Meilleurs Agents dévoile un nouvel indicateur clef pour encore mieux appréhender la situation du marché : le Délai de Vente Médian (DVM) dont la valeur continue de baisser dans les grandes villes de France.
- L’analyse de l’ensemble de ces facteurs (évolution du chômage, Délai de Vente Médian, Indicateur de Tension Immobilière, pouvoir d’achat immobilier, évolution des taux d’intérêt, durées d’emprunt, perception des agents immobiliers, évolution réglementaire…) conduit à prévoir que le marché immobilier résidentiel conservera sa dynamique actuelle jusqu’à l’été 2019.
- Meilleurs Agents prévoit une hausse des prix de +1,5% en France d’ici l’été prochain et dévoile les perspectives d’évolution du marché à Paris et dans les 10 plus grandes villes de France.
- Plusieurs indicateurs montrent néanmoins que le changement de cycle est proche et devrait intervenir dans moins d’un an probablement sous l’effet d’une hausse des taux décidée par la BCE.
L’analyse de Sébastien de Lafond, Président et fondateur de Meilleurs Agents:
En cette rentrée 2018, bon nombre d’acteurs plus ou moins bien informés annoncent pour les uns un marché toujours plus florissant et pour les autres un fort retournement de tendance qui mettrait à mal l’ensemble des acteurs du marché immobilier résidentiel. Depuis 10 ans, Meilleurs Agents s’est doté d’une équipe scientifique de haut niveau pour collecter les données du marché et bâtir des modèles économétriques solides et rigoureux grâce auxquels nous publions chaque mois un baromètre mesurant précisément l’évolution des prix, des tendances et des facteurs qui influencent le marché. Ces analyses reflètent la réalité tangible de l’ensemble du marché immobilier résidentiel ancien français au-delà de nos seuls chiffres d’activité. Aujourd’hui, et grâce à ce travail, nous pouvons clairement analyser le marché de septembre 2018 et en prévoir les évolutions à court et moyen terme.La situation du marché:
Au premier septembre 2018, le marché immobilier résidentiel français s’inscrit dans la continuité de 2016 et 2017. En effet, les prix augmentent en moyenne régulièrement depuis 2016 : +0,8% en 2016, +1,7% en 2017, +1,1% depuis le 1er janvier 2018. Le volume des ventes reste stable à son plus haut niveau : 960 000 transactions en 2017, 948 000 sur 12 mois à mai 2018 (-1,25%). Avec plus de 3 ventes par an pour 100 ménages, le marché reste donc très fluide. A Paris, la hausse des prix est sensiblement plus forte qu’au plan national : +5,3% en 2016, +6,7% en 2017 et +4,6% sur les huit premiers mois de 2018, soit +17,5% depuis 2016 et +41,5% depuis 10 ans. Il faut cependant noter que sur les 8 premiers mois de l’année 2018, 35% des 50 plus grandes villes de France ont vu leurs prix moyens diminuer.Qui achète de l’immobilier en France en 2018 ?
L’Observatoire des Agents Immobiliers réalisé semestriellement par Meilleurs Agents auprès des 11 000 agents partenaires permet de mesurer l’évolution de la composition des acheteurs du marché. Selon les agents immobiliers, en juillet 2018, comme un an plus tôt, les primo-accédants représentaient 32% des acheteurs au plan national. Sur la même période, les secondo-accédants sont passés de 40% à 42% alors que la part des investisseurs locatifs a diminué : 16% en juillet 2017 et 14% en juillet 2018. Les acheteurs de résidences secondaires sont pour leur part restés stables avec 12%.Que prévoir pour fin 2018 et au-delà ?
Meilleurs Agents s’appuie sur des indicateurs complets et rigoureux pour bâtir son scénario prospectif et prévoir l’évolution du marché pour la fin de l’année 2018 et au-delà.· Un marché de l’emploi encourageant
Premier indicateur encourageant : la baisse du chômage. Malgré une évolution parfois en dents de scie et un niveau plus élevé que la plupart des grands pays européens, la tendance du chômage est à la baisse ce qui annonce une tendance positive à moyen terme pour l’évolution de la demande sur le marché immobilier.· Des transactions toujours plus rapides mesurées par un nouvel indicateur exclusif : le Délai de Vente Médian
Meilleurs Agents dévoile un nouvel indicateur de première importance : le Délai de Vente Médian (DVM) qui mesure le temps de commercialisation des biens immobiliers et donc la fluidité du marché. Fondés sur un modèle mathématique éprouvé (modèle de survie), les DVM sont calculés sur 3 mois glissants à partir des dates d'ouverture et de fermeture des annonces préalablement dédoublonnées, ainsi que les remontées de transactions réalisées par les 11 000 agences immobilières présentes sur la plateforme Meilleurs Agents. Le calcul neutralise les caractéristiques des biens ayant une influence sur la liquidité (nombre de pièces, étage, localisation). Grâce à cet indicateur exclusif, nous constatons que les délais de vente continuent de baisser dans toutes les villes de France à l’exception de Bordeaux et Strasbourg. Le marché urbain est donc généralement fluide voire très fluide (39 jours à Paris, 45 jours à Lyon).· Une demande toujours excédentaire mais qui plafonne
L’Indicateur de Tension Immobilière (ITI) a été lancé en 2014 par Meilleurs Agents. Il mesure le rapport de force entre la demande et l’offre dans une zone géographique et à un moment donné. L’ITI est un indicateur avancé qui préfigure l’évolution des volumes de transactions et des prix à 6 à 12 mois. Le calcul de l’ITI a été amélioré en le calibrant grâce à un modèle d'appariement par analogie avec le marché de l’emploi. Aujourd’hui, l’ITI des plus grandes villes de France est systématiquement positif ce qui indique un surplus de demande par rapport à l’offre. L’ITI montre donc un rapport de force favorable aux vendeurs généralement moins nombreux que les acheteurs ce qui contribue à la hausse des prix dans un contexte de taux d’intérêt bas. Cependant, l’évolution de l’ITI dans les différentes zones montre un plafonnement de cet excédent laissant préfigurer un rapport de force plus équilibré entre acheteurs et vendeurs et donc à terme (6 à 12 mois) une évolution moins dynamique des prix.· Un pouvoir d’achat immobilier élevé mais à la peine dans quelques grandes villes
Meilleurs Agents évalue précisément le pouvoir d’achat immobilier des Français à partir :- du prix moyen du m² pour chaque ville (source : Meilleurs Agents)
- des revenus médians des ménages de 2 personnes (source : INSEE)
- des taux d’emprunt immobilier sur 20 ans (source : Banque de France)
- d’une mensualité de crédit égale à 33% du revenu disponible
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)