Baromètre Meilleurs Agents au 1er avril 2013 - Immobilier francilien : la baisse des prix marque une pause en mars
Image
Sommaire
Meilleurs Agents publie la 47ème édition de son baromètre mensuel des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France.
"C’est avec un grand intérêt que nous avons lu les analyses publiées ces derniers jours par les Notaires et qui confirment une fois de plus ce que nous annonçons, chiffres à l’appui, depuis plusieurs trimestres : les prix de l’immobilier parisien ont baissé, les volumes se sont effondrés. Mais nos chiffres calculés sur les transactions signées au mois de mars dernier montrent que la baisse ne s’accélère pas mais qu’elle marque une pause," déclare Sébastien de Lafond, Président et fondateur de Meilleurs Agents.
"En effet, l’érosion des prix s’est stabilisée. A Paris, les prix ont augmenté en moyenne de +0,2% au mois de mars. Cette hausse se concentre sur les petites surfaces (1 et 2 pièces) à +0,4% dont le marché est toujours dynamique. Les grandes surfaces (3 pièces et plus) résistent et voient leur prix augmenter de +0,1%. Cette pause dans la baisse s’explique par une demande traditionnellement plus forte à l’approche du printemps et par la poursuite de la baisse des taux d’intérêt. Avec un taux moyen de 3,07% dans l’ancien, les acheteurs bénéficient d’une augmentation sensible de leur pouvoir d’achat.
Mais les volumes de transaction restent très faibles, en particulier en grande banlieue et loin des centres urbains en province. Dans ces conditions de marché, la situation des agents immobiliers est très préoccupante. Les moins performantes, les moins aguerries et les plus fragiles de ces PME de proximité disparaissent dans l’indifférence totale alors que leurs collaborateurs viennent grossir les rangs des chômeurs" conclut-il.
47ème Baromètre Meilleurs Agents- Points clés :
- Les Notaires confirment enfin la baisse des prix que nous constatons depuis plusieurs trimestres.
- Mais, au mois de mars, les prix de l’immobilier parisien remontent légèrement (+0,2%).
- Cette pause dans la baisse tient probablement au renforcement saisonnier de la demande ainsi qu’à la poursuite de la baisse des taux.
- La stabilité apparente de la Petite Couronne (-0,2%), cache de fortes disparités entre le 92 qui baisse et le 93 qui monte.
- Même constat en Grande Couronne, où les prix évoluent peu au global (+0,1%) mais avec des contrastes marqués entre l’Essonne (-0,7%) et la Seine-et-Marne (+0,4%).
- Contrairement aux attentes, les taux d’intérêt ont continué de baisser.
- Les volumes de transactions restent extrêmement bas (-30 à -40% par rapport aux années les plus fortes).
- Les conditions de marché ne se détériorent plus et trouvent un nouvel équilibre entre des vendeurs peu nombreux et contraints et des acheteurs indécis chez qui le désir de pierre reste fort.
- Les agents immobiliers immobiliers et leurs collaborateurs souffrent durement dans l’indifférence générale notamment en régions.
Des taux d’intérêt toujours plus bas
Les taux d’intérêt n’en finissent pas de battre des records historiques. Les taux à 20 ans se négocient aujourd’hui en moyenne à 3,07% et d’après nous, la baisse va probablement se poursuivre dans les douze mois qui viennent. En effet, la croissance reste très faible en Europe et la récession guette, il est donc indispensable de maintenir des taux réduits pour tenter de ranimer l’activité économique. Ce scénario est conforté par une absence de risque inflationniste, car les prix des matières premières sont partout en baisse. Sauf nouvelle crise de l’euro, les taux d’intérêt devraient donc rester très bas et pourraient même continuer de baisser dans les prochains mois. Les banques prêtent donc à d’excellentes conditions mais à un nombre limité d’acheteurs solvables. Ces derniers bénéficient de ces conditions exceptionnelles et leur gain de pouvoir d’achat reste entièrement en leur faveur puisque les prix restent stables. Les acheteurs peuvent donc aujourd’hui trouver à bon compte d’excellents produits dans tous les segments du marché.Un nouvel équilibre du marché
Après la légère accélération de la baisse des prix de début d’année constatée par les Notaires, le marché est entré en résistance en trouvant un nouvel équilibre. Alors que l’offre reste limitée aux seuls vendeurs contraints, la demande est toujours faible (peu de ménages solvables, encore trop d’acheteurs espérant de fortes baisses qui ne viendront pas). Nous assistons donc à un ajustement en douceur et non à la débandade ou à la braderie que certains annoncent en l’espérant. Le marché se fluidifie progressivement même si l’on ne peut pas parler de reprise.Des volumes toujours réduits
À l’évidence, les volumes de transactions restent faibles et en dessous de 30 à 40% des années les plus fortes. Cette baisse de volume est particulièrement sensible en grande banlieue et loin des centres urbains où l’atonie du marché est totale et où les prix restent globalement stables par manque de confrontation réelle entre l’offre et la demande.Une dynamique saisonnière
Au-delà des facteurs lourds (macroéconomie, chômage, taux d’intérêt), le marché évolue à la marge à cause de facteurs saisonniers. Les acheteurs familiaux cherchent en effet à conclure rapidement leur transaction en mars ou en avril pour emménager avant le 15 juillet et se garantir une rentrée scolaire sereine. Cette conjoncture n’est pas étrangère à la résistance relative des prix des appartements familiaux (3 pièces et plus).Des agents immobiliers en crise
Nous constatons jour après jour les difficultés que rencontrent de nombreux agents immobiliers. Volumes en baisse, allongement des délais de vente, vendeurs et acheteurs désorientés et hésitants qui ne savent plus à quelle stratégie se vouer : autant de facteurs qui mettent en danger ces petites entreprises dont la trésorerie souffre durement. Les fermetures d’agences sont de plus en plus fréquentes dans l’indifférence des autorités que la disparition de PME locales et d’emplois non délocalisables ne semble pas perturber. Dans le même temps, nous savons que les agences immobilières les plus professionnelles, les plus expertes sur leur marché local et dotées des meilleurs outils d’estimation et de négociation ont un rôle essentiel à jouer sur un marché compliqué. En aidant les vendeurs, comme les acheteurs, à optimiser leurs transactions, ces agences contribuent à fluidifier le marché et facilitent la mobilité des Français. « Les agents immobiliers avec lesquels nous travaillons nous confirment mieux résister aux aléas du marché que leurs concurrents grâce à de meilleurs résultats,» conclut Sébastien de Lafond.À propos du Baromètre Meilleurs Agents
Chaque mois, Meilleurs Agents publie son baromètre des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France, un indicateur avancé qui permet d’analyser précisément les différents marchés locaux et de donner une tendance en temps réel à tous les acteurs de l’immobilier.
Ce baromètre mensuel est calculé sur la base des avant-contrats (promesses de vente ou compromis) signés après expiration du délai légal de rétractation de 7 jours par les agences du réseau Meilleurs Agents en Île-de-France, quand les données de la Chambre des Notaires de Paris se basent sur les actes authentiques enregistrés dans les offices notariaux. Le passage chez le notaire intervenant généralement 3 mois après la signature de la promesse de vente, ce délai explique le décalage observé entre le baromètre Meilleurs Agents et les statistiques officielles.
Depuis le lancement du Baromètre en septembre 2008, les tendances annoncées par Meilleurs Agents ont toujours été confirmées par les données des notaires quelques mois plus tard.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)