Inflation : les loyers devraient augmenter en 2022

Karin Scherhag
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L’indice de référence des loyers vient de bondir de presque 1%. Et cela aura des conséquences sur le montant des loyers. On vous explique.
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Poussé par le retour de l’inflation, l’indice de référence des loyers vient de bondir de presque 1%. C’est la plus forte hausse enregistrée depuis un an et demi. Et cela aura des conséquences sur le montant des loyers. On vous explique. 

Mauvaise nouvelle pour les 40 millions de locataires français : le montant de leur loyer devrait augmenter dans les prochains mois. En cause ? Le retour de l’inflation et son effet direct sur l’indice de référence des loyers (IRL). Publié chaque trimestre par l’Insee, l’IRL calcule l’évolution sur un an de la moyenne des prix à la consommation, hors tabac et hors loyers.

Or dans sa dernière mise à jour en date du 15 octobre dernier, l’Insee relève une augmentation de l’IRL de 0,83% sur un an au troisième trimestre 2021. Soit bien plus qu'aux deuxième (+0,42%) et premier (+0,09%) trimestres réunis. La dernière évolution de cet ordre remontait au premier trimestre 2020 (+0,92%).

Le saviez-vous ?

Le record d’évolution de l’indice de référence des loyers date du troisième trimestre… 2008. Il affichait alors une hausse de 2,95%.

Alors que la prochaine publication de l’indice de référence des loyers est attendue pour le 14 janvier 2022, les observateurs présagent d’une nouvelle hausse. Pour rappel, les prix à la consommation avaient déjà progressé de 2,6% sur un an en octobre, et aussi de 2,2% en septembre et 1,9% en août.

Depuis vingt ans, le montant des loyers a augmenté en moyenne de 50 % en France. Une croissance au rythme de l'inflation, jugée indispensable pour les propriétaires qui peuvent, ainsi, éviter la dégradation de leurs revenus fonciers. Mais pas obligatoire : certains locataires ont ainsi la chance de payer le même loyer des années durant.

Les baux prévoient généralement une clause de révision annuelle des loyers, soit à la date anniversaire de la signature, soit à une date définie en amont. Les locataires ne peuvent alors pas s’opposer à une potentielle augmentation de loyer. Des gardes-fous existent cependant puisque cette hausse doit être limitée et ne peut pas être plus rapide que l'évolution de l'IRL. C’est l’une des formes d’encadrement des loyers mises en place par le gouvernement français.

Le saviez-vous ?

Un propriétaire peut décider d’augmenter le loyer de son logement lors d’un changement de locataire.

Un savant calcul permet de connaître la hausse autorisée. Pour cela, il faut suivre la formule suivante : loyer en cours x nouvel IRL du trimestre de référence du contrat / IRL du même trimestre de l'année précédente = nouveau loyer. Vous êtes perdu ? Pas de panique ! L’Institut national de la consommation a pensé à vous en mettant en ligne, sur son site internet, un simulateur hyper pratique. Si en octobre, vous payiez un loyer de 550 euros par exemple, votre nouveau loyer sera de 554,55 euros, soit une augmentation mensuelle de 4,55 euros. Autre simulation avec, cette fois, un loyer de 880 euros : la hausse mensuelle est alors de 7,28 euros pour un loyer de 887,28 euros. Des augmentations contenues qui peuvent tout de même impacter votre budget et nécessitent donc d’être anticipées au plus vite.

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