Les prix immobiliers sont en baisse presque partout en France. Du jamais vu depuis 2015 ! À ce stade, on ne peut plus parler d'un mauvais pas...
Image
Sommaire
Si les prix immobiliers continuent leur lente dégringolade à Paris, le phénomène s'étend désormais à presque toutes les grandes villes de France. Et ailleurs ? Ce n'est guère plus reluisant... Le point complet avec le baromètre Meilleurs Agents de décembre.
La baisse des prix immobiliers est enclenchée dans les grandes villes
Il y a encore un mois, l’argument d’un simple ralentissement tarifaire saisonnier pouvait encore s’entendre. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’en douter : la baisse des prix dans les dix principales métropoles françaises s’est réellement enclenchée. Début octobre, elles n’étaient en effet que trois à avoir basculé en territoire négatif. Début novembre, elles étaient six. Désormais, elles sont huit. Alors que Lille et Marseille demeurent au vert avec respectivement +0,7% et +0,8% d’augmentation durant les trente derniers jours, les villes du Top 10 voient leurs tarifs reculer de -0,1%. Du jamais vu depuis 2015 ! Si la baisse reste pour le moment limitée à Nantes (-0,1%), elle est en revanche plus marquée à Lyon et Nice (-0,3% toutes les deux), Toulouse (-0,4%) ou encore Montpellier (-0,6%). Bordeaux (en photo) (-0,9%), Rennes (-1%) et Strasbourg (-1%) voient leurs prix s’inscrire nettement dans le rouge tandis que la capitale poursuit sa lente érosion tarifaire (-0,5%).Image
Après des années d’euphorie légèrement assombries depuis deux ans par la crise sanitaire et le durcissement progressif des conditions d’accès au crédit, le marché immobilier entre ainsi de plain-pied dans un nouveau cycle. L’exemple le plus parlant de cette contagion baissière du marché est Montpellier. Alors que la grande majorité des villes du Top 10 n’enregistrait plus qu’une faible évolution de prix depuis janvier (+0,7% à Toulouse, +2,1% à Strasbourg, +3,1% à Lille ou encore +3,4% à Nantes), la préfecture de l’Hérault (+7,1%) tenait le choc et restait la seule à suivre la cadence haussière particulièrement élevée tenue par Marseille (+12,3%). Or, elle vient à son tour de tomber dans le rouge. Une première alerte qui pourrait n’être qu’anodine si l’allongement des délais de vente observé dans la commune depuis trois mois (+5 jours) ne laissait craindre une tendance appelée à durer.
Autre métropole susceptible de témoigner de nouvelle direction négative prise par le marché : Bordeaux. Motif ? La capitale girondine a longtemps été une agglomération en avance de phase. Pour mémoire, à l’époque où les prix commençaient tout juste à remonter, c’est elle qui a enregistré le plus rapidement les plus fortes hausses. Or, c’est elle aussi qui connaît aujourd’hui le recul le plus marqué (-2,4% depuis janvier).
Image
Le ralentissement s’installe sur l’ensemble du territoire
Au niveau national, le marché marque également le pas. Depuis la publication de notre dernier baromètre, les prix ont en effet stagné sur l’ensemble du territoire (0%). Seules les zones rurales tirent encore leur épingle du jeu (+0,5% en novembre) grâce à l’intérêt toujours aussi vif des porteurs de projets pour les maisons. Le reste du marché est quant à lui plombé par les appartements dont les prix reculent dans 58 départements. Cette pause actuelle dans l’évolution des tarifs de la pierre à l’échelle de l’Hexagone fait suite à un ralentissement graduel observé depuis maintenant sept mois. Ainsi, alors qu’en mai, les prix grimpaient encore de +0,8% en France, ils ne progressent plus que de +0,5% par mois en juin et juillet. En août, ils enregistraient à peine +0,3% de hausse et, en septembre et octobre, ils plafonnaient respectivement à +0,2% et +0,1%.Image
Image
Est-ce encore le bon moment d’acheter ?
Les prix de la pierre sont au plus haut sur l’ensemble du territoire français et les taux d’emprunt ont augmenté de manière significative ces derniers mois. La question d’entrer sur le marché aujourd’hui est plus que légitime : vaut-il mieux attendre la baisse des prix qui s’annonce quitte à devoir supporter en contrepartie une hausse des taux d’emprunt ? Attendre ou se lancer sur le marché de l’immobilier : les conseils de Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques de Meilleurs Agents
- Est-ce encore une bonne idée d’acheter sa résidence principale ?
- Dans cette situation, l’attentisme est-il une stratégie gagnante ?
- À quels profils conseillez-vous de se lancer maintenant ?
- À l’inverse, à quels profils recommanderiez-vous d’attendre ?
Pouvez-vous nous préciser pourquoi ? (facultatif)