Baromètre national des prix de l’immobilier au 1er octobre 2018 - Une rentrée tout en langueur

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Après l’été, le marché immobilier a fait une pause en septembre marquée par une relative stabilité des prix et un allongement des délais de vente.Une pause comparable avait été identifiée en septembre 2017.
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Paris le 1er octobre 2018 - Meilleurs Agents publie la 106ème édition du baromètre mensuel d’analyse du marché immobilier résidentiel à Paris, en Ile de France et dans les dix et cinquante plus grandes villes de France.

106ème Baromètre Meilleurs Agents – Points clés :

 
  • Après l’été, le marché immobilier a fait une pause en septembre marquée par une relative stabilité des prix et un allongement des délais de vente.
  • Une pause comparable avait été identifiée en septembre 2017.
  • À Paris les prix sont restés stables (9 300€ /m2), comme en Petite Couronne.
  • En Grande Couronne, les baisses vont de -0,2% dans Les Yvelines à – 0,5% dans l’Essonne.
  • La hiérarchie et les dynamiques des 10 plus grandes villes de France restent inchangées avec des hausses limitées de +0,1% à +0,6% à Lyon, Toulouse, Nice, Nantes et Lille. Strasbourg est resté stable alors que Marseille, Montpellier, Bordeaux et Rennes voyaient leurs prix moyens baisser.
  • Nantes se détache du classement avec +6,9% d’augmentation des prix sur les 12 derniers mois, +4,9% depuis le 1er janvier et un délai de commercialisation de seulement 56 jours.
  • Les facteurs macroéconomiques restent stables (taux d’intérêt, conditions d’emprunt, dynamique d’évolution du chômage et de la croissance économique) et ne modifient donc pas la dynamique du marché. Seuls les chiffres d’octobre et novembre permettront une analyse plus profonde : pause limitée ou remise en cause plus profonde.

Indices des Prix Immobiliers (IPI) au 1er octobre 2018:

 

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Indices des Prix Immobiliers (IPI) à Paris au 1er octobre 2018:

 

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L’analyse de Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents

L'été indien et ses températures élevées aurait-il alangui le marché immobilier de septembre ? Tout semble l’indiquer. En effet, alors que les taux d’intérêt restent imperturbablement bas et que l’appétit des banques et des acheteurs ne faiblit pas, alors que les statistiques macroéconomiques (emploi, croissance) ne varient que faiblement, le marché immobilier marque une pause pour cette rentrée 2018.

Refroidissement ou coup d’arrêt ?

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Les faits sont là. A Paris, les prix sont restés stables en septembre à 9 300€ du m2 en moyenne. En Petite Couronne, la faible hausse (+0,2%) des Hauts de Seine compense les faibles baisses (-0,1%) des autres départements : prix stables. En Grande Couronne, nous constatons une baisse moyenne de -0,3%. En régions, les grandes villes conservent leurs trajectoires respectives :

  • Hausses à Lyon (+0,2%), Toulouse (+0,4%), Nice (+0,2%), Nantes (+0,6%) et Lille (+0,1%).
  • Stabilité à Strasbourg
  • Légères baisses à Montpellier (-0,1%) et Bordeaux (-0,2%)
  • Baisses significatives à Rennes (-0,3%) et Marseille (-0,5%)

Nos Indices des Prix de l’Immobilier (IPI) traduisent les évolutions de septembre :

  • Stabilité à Paris et dans les 10 plus grandes villes de France
  • Baisse des prix moyens de -0,2% dans les 50 plus grandes villes
  • Baisse de -0,4% dans les zones rurales
  • Baisse moyenne en France de -0,2%
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S’il est trop tôt pour mesurer une évolution à la baisse ou à la hausse des volumes de transactions, nous constatons un léger changement de tendance sur les délais de commercialisation. En effet, les délais de vente qui n’avaient cessé de baisser ces dernières années connaissent une certaine stabilité voire une légère augmentation ce mois-ci. Par exemple, il fallait compter en juin dernier 41 jours pour vendre un bien à Paris; il faut aujourd’hui 46 jours.

La plupart de ces marchés locaux restent néanmoins assez fluides avec des délais moyens inférieurs à 90 jours. On peut en effet considérer comme très fluide un marché avec des délais de commercialisation inférieurs à 60 jours. Entre 60 et 90 jours les conditions de vente sont fluides et dynamiques, ce qui est le cas dans toutes ces grandes villes à l’exception notable de Nice.

En conclusion, malgré ce léger ralentissement de rentrée les fondamentaux du marché restent sain et sa dynamique intacte. Les prochains mois nous permettront de confirmer ou d’infirmer le maintien des tendances positives du marché.

Nantes en tête du classement

La ville de Nantes se détache cependant du classement avec une hausse des prix de +0,6% en septembre, soit +4,9% depuis le 1er janvier positionnant la ville en première place avant Lyon (+4,4%). Le délai de vente y est de 56 jours, une des rares villes où le DVM n’augmente pas sur la période (59 jours en juin). L’immobilier y est donc dynamique comme en témoigne Pascale Arnaud de l’Agence du Parc à Nantes.

Le point de vue de l'Agence du Parc à Nantes

« Sur le segment des maisons, on observe effectivement un marché plus que tendu, observe Pascale Arnaud de l’Agence du Parc qui opère dans une zone plutôt aisée de la ville. Les prix, en progression depuis deux ans, continuent d’augmenter. Sur le marché des appartements, en revanche, l’évolution est plus variable et dépend des caractéristiques des logements. Ce sont surtout les appartements avec terrasse ou rénovés qui sont très demandés et peuvent trouver acheteur au prix fort. Les types d’acheteurs les plus fréquents sont les familles, qui souhaitent échanger leur appartement pour une maison, des personnes n’ayant pas acheté depuis longtemps ou à la recherche d’un dernier achat. Nous avons également quelques primoaccédants.

Les Nantais de résidence ou d’origine, fortement attachés à leur ville, restent très nombreux parmi les acheteurs. Les “étrangers” ne sont pas plus nombreux ces derniers mois. C’est plutôt il y a 2 ou 3 ans qu’on a observé une croissance de nombre d’acheteurs parisiens, désireux de changer d’environnement et échapper au stress. »

En effet, le contexte nantais est toujours aussi favorable avec un taux de chômage de 7,1%, une population jeune (33 ans en moyenne) et un solde migratoire de +0,6%. Les Nantais disposent d’un pouvoir d’achat immobilier de 48 m2. Ces chiffres nous ont amenés à placer Nantes deuxième du classement des 10 grandes villes en termes de perspectives immobilières avec une hausse des prix qui devrait approcher 5% dans les 10 à 12 prochains mois.

 
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